[해외뉴스]
[외신기자클럽] 한국과 프랑스 ‘누벨바그’의 차이 (+불어원문)
2004-05-04
글 : 아드리앙 공보 (포지티브 기자. 영화평론가)

아시아영화 전문가들은 아시아에 서구적인 역사관을 너무 성급하게 들이대곤 한다. 그래서 요새 “한국의 누벨바그” 얘기를 많이 한다. 프랑스 누벨바그는 트뤼포의 유명한 글이 보여주는 대로 당대의 특정한 정신에 입각한 것이었다. “프랑스영화는 죽었다. 완전무결, 완벽, 질이라는 것 아래 죽었다. 모든 것이 정갈하고 정돈되고 흠잡을 데 없이 진열된 백화점처럼 완벽하다. (…) 들라누아, 오탕 라라, 크리스티앙 자크, 오랑슈는 잔재주꾼들일 뿐만 아니라 사기꾼에 개자식들이다.”(<프랑스영화의 어떤 경향>). 젊은 한국 영화인이 임권택 감독에 대해 그렇게 말한다는 게 상상이 되는가? 그 당시는 기성 세대를 쓸어버리는 것, ‘철썩’ 때리는 최남선 시의 힘을 가진 새로운 물결(‘누벨바그’-역자)로 그들을 영원히 수장해버리는 것이었다.

서양에서 젊은이들은 정기적으로 아버지를 살해해야 한다. 한국은 그렇지 않은 것 같다. 그렇다고 해서 한국영화가 진화하지 않는다는 것이 아니고, 단순히 그 진화의 성격이 다르다는 것뿐이다. 따라서 우리가 더 다양한 한국영화를 보기 시작한 데 반해 ‘전문가’들이 모순을 기준으로 한 자신들의 고정된 독법을 한국영화에 나태하게 그대로 대입해보려는 것이 예상된다. 젊은/나이든, 상업/독립, 대규모/저예산… 뭐라고 반응해야 하는가? 현재 가장 흥미를 끄는 작가들 중 일부는 박스오피스에서도 두각을 나타내고(김지운, 박찬욱 등), 홍상수 감독의 새 영화의 촬영감독이 <무사>를 찍었고, 그 편집자는 <여고괴담>을 하기도 했다는, 그런 얘기들을 하면 되는가?

가장 좋은 해결책은 다른 방식의 해석을 제시하는 것이리라. 이 주제에 대해서는 한국인들도 책을 몇권 써냈다. 하나 본인이 보기에는 문제를 대체하기만 했을 뿐인 것 같다. 내적 구분법 대신에 외국과 견주는 ‘우리’ 대 ‘그들’의 대결이다. 주된 맞상대가 할리우드인 만큼, 스크린쿼터 사수 투쟁이 한국영화의 탄탄한 밑거름이 되었으리라. 또 다른 역사의 주인공은 <쉬리>(사진)다. 그러나 이 영화가 미국영화에 맞서기보다는 그 영향을 받았다는 점을 인정해야 한다. 그 명성은 한국이 “그들과 다르게 할 줄 아는” 것보다는 “그들처럼 할 수 있었다”는 사실에 기반한다. 고로 내/외라는 구분은 성립하지 않는다.

본인도 한국영화의 역사에 대해 만족스러운 관점을 제시하지 못한다. 사실 제대로 된 어떤 연결고리나 일관된 방향을 만들어내지 못한 채 이 모든 이미지들을 봐온 지 십여년이 되어간다. 그렇지만 한국영화에는 앞선 역사와 대결하기보다는 그것을 흡수하는 탈연대기적인 역사가 존재한다는 것을 확신한다. 이 관점은 현기증나게 하는 것이며, 이 역사는 아직 쓰여져야 할 것으로 남아 있다.


Histoire encore non écrite du cinéma coréen.

Les « spécialistes du cinéma asiatique » calquent un peu vite sur l’Asie une vision occidentale de l’histoire. On parle ainsi beaucoup en ce moment de « nouvelle vague coréenne ». La nouvelle vague française baignait dans un état d’esprit spécifique dont témoignent les célèbres textes de Truffaut : « Le cinéma français est mort, mort sous la qualité, l’impeccable, le parfait - parfait comme ces grands magasins où tout est propre, beau bien en ordre, sans bavure […]Delannoy, Autant-Lara, Christian-Jaque, Aurenche, ne sont pas seulement des truqueurs mais aussi des imposteurs et des salauds » (« Une certaine tendance du cinéma français »). Imaginerait-on un jeune cinéaste coréen parler ainsi d’Im Kwontaek ? Il s’agissait à cette époque de balayer les aînés, de les noyer à tout jamais dans une vague nouvelle qui devait prendre la puissance d’un poème de Choe Namson : cholsok.... régulièrement en Occident les jeunes doivent tuer leurs pères. Il ne me semble pas que ce soit le cas en Corée. Ceci ne signifie pas qu’il n’existe pas d’évolution du cinéma coréen, simplement cette évolution n’est pas de même nature.

Alors que nous commençons à voir des films coréens plus variés, il faut s’attendre à ce que les « experts » tentent de poser paresseusement sur le cinéma coréen leur grille de lecture toute faite à base de contradictions : Jeune/Vieux, Commercial/Indépendant, Gros budget/Petit budget… que répondre ? Que certains des auteurs les plus passionnants du moment sont aussi des valeurs du box-office (Kim Ji-woon, Park Chan-wook…), que le chef opérateur du nouveau film de Hong Sang-soo a éclairé « Musa », que son monteur a aussi travaillé sur « Whispering corridor »... La meilleure solution consisterait à proposer une autre lecture. Les coréens eux-mêmes ont écrit un certain nombre de livres sur le sujet. Cependant, il me semble qu’ils ne font que retourner le problème. Au lieu de divisions internes, ils créent des oppositions avec d’autres pays : « Uli » contre « Les autres ». Le principal antagoniste étant Hollywood, la lutte pour le maintien des quotas aurait été le ciment du cinéma coréen. « Shiri » est le héros de cette autre histoire. Il faut pourtant avouer qu’il s’inspire plus du cinéma américain qu’il ne s’y oppose. Son prestige tient plus du fait que la Corée a pu « faire comme », que du fait qu’elle ait su « faire autrement ». L’opposition Intérieur/Extérieur ne tient donc pas.

Je reste moi-même incapable de proposer une vision satisfaisante de l’histoire du cinéma coréen. Voilà près d’une dizaine d’années que je regarde toutes ces images sans vraiment pouvoir créer un lien ou une direction cohérente. Je suis pourtant certain qu’il existe une histoire du cinéma coréen, une histoire non chronologique qui absorberait l’autre, plus qu’elle ne s’y opposerait. Cette perspective est vertigineuse, cette histoire reste à écrire.

번역 기영인

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